#24 Poursuivre une politique d’acquisition et de sauvegarde d’espaces clefs de biodiversité forestière
Ambition : Un département qui pilote les changements écologiques
État : En cours de réalisation
Avis de l’Observatoire
Le Département de la Nièvre est propriétaire de 7 forêts, soit 0,15% du massif forestier nivernais total. La gestion de ces forêts est déléguée à l’Office nationale des forêts (ONF). Les conditions de cette gestion sont contractualisées dans le cadre d’un « aménagement forestier ». Tous les vingt ans, le Département refait son plan d’aménagement forestier. Le Département est en phase de réflexion et d’écriture du prochain aménagement forestier qui redéfinira la manière de s’occuper de ses forêts pour les vingt prochaines années. Il souhaite labelliser ses forêts et les inclure dans le cadre des zones naturelles sensibles, dont les cahiers des charges sont stricts et prennent davantage en compte les enjeux de préservation de la biodiversité qu’une gestion « classique ». Une gestion « classique » vise l’équilibre entre exploitation du bois, préservation de l’environnement et ouverture au public. Le but est de faire des forêts départementales des espaces protégés dans lesquels pourront être étudiés les changements climatiques. Cette approche répond à une partie de l’engagement 24. Par ailleurs, le Département se dote d’un budget pour acquérir de nouvelles parcelles. Toutefois, le volet acquisition ne semble pas avancer de manière évidente.
Les membres de l’Observatoire des citoyens ont bien compris que le changement d’approche dans la gestion de la forêt était un sujet sensible entre l’ONF qui veut rester sur une vision de la forêt dite classique et le Département qui veut adopter une approche plus protectrice de l’environnement. Parmi les observateurs et observatrices, les avis sont divergents sur la manière de gérer la forêt. En revanche, un consensus existe sur l’opposition à certaines pratiques, notamment les coupes franches.
Pour aller plus loin
Les observateurs aimeraient que le Département trouve le moyen de mettre fin aux coupes rases y compris pour les forêts privées. Cela pourrait se faire en montrant l’exemple dans la gestion de ses propres forêts et en mettant les acteurs du bois autour de la table, en particulier le groupement forestier du chat sauvage.
Par ailleurs, un débat collectif sur les enjeux de la forêt semble nécessaire pour que tout le monde puisse s’emparer des questions impliquées par la gestion forestière.
En ce qui concerne l’acquisition de nouvelles parcelles, on pourrait imaginer qu’un collectif citoyen fasse remonter au Département quand des parcelles de forêt sont mises en vente. Le Département pourrait aussi se rapprocher des groupements forestiers et des communes qui sont au courant de ces ventes.
