#12 Promouvoir une « École des métiers du lien et du soin » répondant aux nouveaux besoins sociaux
Ambition : Un département qui met la jeunesse au coeur de son renouveau
Avis de l’Observatoire
Pour le Département, cette école des métiers du soin et du lien pourrait être une manière nivernaise d’aborder la question des métiers du soin. Cette école ne serait pas un lieu, mais rassemblerait les formations existantes, mutualiserait certains enseignants, créerait des synergies entre les différentes écoles de formation des métiers du soin : kinés, infirmiers, etc. Cela pourrait aussi passer par l’établissement d’un tronc commun à tous ces métiers. Le Département voudrait qu’il existe des passerelles pour les étudiants entre les métiers du soin ; ainsi on pourrait rentrer par un métier en crise puis en rejoindre un autre via des équivalences ou des formations. Par ailleurs, le Département est attaché à développer la vie étudiante en Nièvre, ce qui participera à l’attractivité de cette approche nivernaise du soin. L’idée d’une telle école est pour l’heure floue, car le Département est au début de sa phase de réflexion. Les observateurs pensent que l’idée d’une telle école est excellente si elle est associée à une démarche réflexive et de formation continue des praticiens et praticiennes,mais semble très compliquée à mettre en oeuvre. Les
observateurs ne voudraient pas qu’une telle école amoindrisse la qualité des formations déjà à la peine en France.
Pour aller plus loin
Les membres de l’Observatoire adhèrent à l’idée de créer une formation qui ne soit pas qu’un outil de mutualisation. Cette formation devrait mettre la question d’un lien empathique et bienveillant et d’une approche globale des personnes en son coeur. Une telle formation « nivernaise » pourrait combiner un tronc commun sur l’empathie ou des cercles de discussions pour s’interroger entre étudiants et avec des professionnels sur ses motivations, le sens que l’on met à exercer dans les métiers du soin et pouvoir revenir sur ses expériences.
Elle devrait aussi mettre en avant des formations pratiques et pas seulement théoriques. À ce tronc commun initial, pourraient être associés une formation continue et des temps de parole tout au long des carrières pour « ré-humaniser » ces métiers. Par ailleurs, les
formations pourraient permettre des passerelles entre les métiers du soin et devraient inclure les professionnels de la jeunesse.
Il faudrait aussi valoriser les soignants en les aidant à identifier ce qui marche et ce qui ne marche pas dans leurs pratiques, en associant des chercheurs pour les accompagner dans cette analyse réflexive. Le Département pourrait s’appuyer sur ses centres de santé
départementaux pour expérimenter une « approche nivernaise » réflexive du soin. Par ailleurs des rituels annuels qui mettraient à l’honneur ces temps de parole et de formation pourraient se greffer à des temps déjà identifiés comme la journée des aidants le 6 octobre.Les membres de l’Observatoire voudraient qu’une telle approche qui vise la relation humaine comme base du soin se retrouve dans les lieux qui accueillent les jeunes du département.