#02 Implanter des centres de santé innovants dans les zones fragiles sur le plan médical
Ambition : Un département qui prend soin de tous à tout âge
État : En cours de réalisation
Avis de l’Observatoire
Démarche positive et bien engagée qui répond à un besoin essentiel pour l’ensemble des Nivernais et des Nivernaises. Nous avons senti que le Département était très motivé sur cette question. Elle est cependant compliquée à réaliser. La question de la santé relève des missions de l’État via entre autres les Agences régionales de santé. Ici c’est le Département qui va prendre en charge cette question pour avancer sur les problèmes d’accès aux soins.
Ces centres de santé sont publics et les bâtiments appartiennent à une collectivité. Ils devront accueillir des médecins salariés et contractualisés par le Département, ce qui est une idée intéressante. La création de ces centres se fait en fonction de la densité d’habitants et des médecins disponibles par territoire. Le premier doit voir le jour à La Machine, le deuxième à Lormes et le troisième à Prémery avant d’étendre la démarche en privilégiant les zones les plus « fragiles ». Les premières structures sont sur les rails :le premier bâtiment est identifié et les premières offres d’emplois ont été diffusées, même si les médecins ne sont pas encore recrutés.
Nous avons bien compris les difficultés que le Conseil départemental rencontre, notamment pour recruter des médecins.
Il y a d’abord une pénurie de médecins en France, à cause du numerus clausus, et ils ont une liberté totale d’installation.
Les territoires sont donc en concurrence pour attirer les professionnels. Cela pose aussi la question des moyens pour les faire rester à long terme. Le temps nécessaire pour combler le manque actuel en médecins généralistes et spécialistes sur le territoire sera sûrement très long, Il est possible que l’engagement ne règle pas tout le problème.
Pour aller plus loin
Cette action interroge sur la manière de travailler avec les réseaux (Ordre des médecins, État), de mieux mettre en avant l’attractivité du département, de rechercher les cibles et de travailler avec les réseaux de médecins étrangers. Si des médecins étrangers venaient à être recrutés, une formation au français nous semble nécessaire.
Au-delà de la question des médecins généralistes qui est prioritaire, un enjeu pour la suite sera de travailler sur la question des spécialistes. Il serait envisageable pour le Département de salarier un spécialiste à temps complet ou à temps partiel s’il le souhaite. Le projet sera à construire avec le professionnel. Par contre, il est juridiquement plus complexe de lui mettre à disposition un local pour qu’il exerce en indépendant. Un travail est par ailleurs mené avec les médecins généralistes présents pour garder le contact avec un certain nombre de spécialistes et créer du lien entre les professionnels pour faciliter l’accompagnement des patients.
Nous avons beaucoup échangé autour du nom donné à ces lieux : le nom «Centre de santé» ne nous semble pas mettre en valeur le choix politique volontariste du Département de proposer un service public par rapport aux maisons de santé qui accueillent des médecins libéraux.
L’Observatoire considère qu’il est important de faire apparaître le terme « départemental » dans le nom du dispositif.
