Comptable, Bazolles
Si je vous dis la Nièvre ?
J’ai eu un coup de foudre pour la Nièvre. Il n’y avait rien autour, c’était exactement ce qu’il me fallait :un petit coin un peu perdu, ne pas faire la queue dans les magasins, pas faire une heure et demie de voiture le matin, et une heure et demie le soir. Nous ne sommes pas dans une région morte, ça bouge. Il y a vraiment beaucoup d’activités. Par exemple, La Transverse qui est une création d’arts de la rue. On adore cet endroit. Il y a des spectacles tout le temps, des concerts. Si on le voulait, nous pourrions y être tous les week-ends.
Où va la Nièvre ?
Depuis le premier confinement, on a déjà beaucoup de gens qui viennent s’installer. Dans mon village, les maisons ont toutes été rachetées. Le prix de l’immobilier est attractif, donc ça pousse aussi les communes à investir, à obtenir tout ce qui est télécommunications. Du coup, on se retrouve à être mélangés avec des gens qui ne sont pas d’ici. Faire venir du monde dans la Nièvre, fera que l’on pourra rouvrir certains services publics et de proximité.
Pour bien vivre sur le territoire, que faut-il changer ?
Pour moi le plus dramatique, c’est vraiment le milieu médical. Il n’y a pas moyen d’avoir un rendez-vous chez un spécialiste, c’est six mois, quand ça va bien voire un an. Par exemple, là, à Corbigny, il y a un dentiste, pour plus de deux mille personnes. Ça me fait peur. Pour l’instant on est jeunes, ça va. Mais en vieillissant, c’est ce qui pourrait me faire quitter une petite ville pour aller dans une grande ville. Parce que j’aurais peur, l’hôpital est à une heure d’ici, ça c’est catastrophique. Ça c’est le pire.