Vigneronne, Tracy-sur-Loire
Si je vous dis la Nièvre ?
Moi j’ai rencontré mon compagnon sur un salon des vins à Paris, et donc je connaissais un petit peu de nom le Pouilly-Fumé, mais quand il m’a dit que c’était dans la Nièvre, un gros point d’interrogation qui s’est posé au-dessus de ma tête. Et la première fois que je suis arrivée sur le territoire, c’était vraiment, oui, très calme, et en fait, au fur et à mesure de mon installation, je me suis rendue compte qu’il y avait plein de petites pépites, des petits villages, des petites situations, des champs, des arbres, des endroits, en fait, des paysages, qui vraiment illuminent des fois le quotidien sur un trajet. Dans la Nièvre, et aussi sur notre canton, je pense que l’on a des personnalités authentique, qui ont leurs caractères, qui se sont forgées au fil du temps, au fil du climat, un peu comme nos vignes, en fait, et on a des personnalités, oui, qui peuvent paraître un petit peu rustres, un peu à la bourguignonne en fait, et quand on gratte un peu ou quand on toque à la porte et que l’on ouvre la porte, on voit que ce sont des gens au grand cœur.
Où va la Nièvre ?
J’ai l’impression, que la Nièvre, se réveille un petit peu, comme si elle était un petit peu endormie, restait un petit peu sur ses acquis, comme un, un ours, qui hibernait, et en fait qu’elle est en train de se réveiller, de se rendre compte, vraiment de ses atouts. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de choses qui se mettent en place, pour valoriser notre territoire, ne serait-ce que touristiquement, on a des offices de tourisme très dynamiques, et on se rend compte que les pépites que l’on a peuvent correspondre aux attentes, d’aujourd’hui, de la société en général. Par exemple un retour au vert, un retour au calme, un retour au, à la slow life, comme on dit, et je pense qu’il y a une volonté de retour aux racines, qui est due à ça, à la situation économique, à toutes les problématiques que l’on rencontre, notamment le réchauffement climatique, aussi.
Et quelle est la question décisive ?
La question décisive c’est, qui sommes-nous ? Qui est la Nièvre, en fait ? On veut communiquer sur beaucoup de choses, mais à chaque fois on se rend compte que le véritable problème, c’est qu’en fait, on a l’impression que l’on ne sait pas exactement qui on est. Quelles sont nos valeurs ? On n’a pas de Mont Saint-Michel, et on n’a pas de Tour Eiffel, mais en fait on a plein, plein d’autres choses, et j’ai l’impression que les Nivernais n’en ont pas conscience, ou en tout cas qu’ils ne le portent pas, ils ne se sentent peut-être pas légitimes de le porter, mais il y a toute légitimité à porter les valeurs de la Nièvre, et les richesses du territoire. Et donc la question vraiment à se poser, c’est qui sommes-nous ? Et en sachant qui on est, je pense que l’on pourra peut-être un peu mieux valoriser notre département.