Professeur à la retraite, Raveau
Si je vous dis la Nièvre ?
Je vais commencer avec une petite boutade, qui est arrivée à mon mari, où une dame qui habitait à Saint-Tropez lui a demandé : « Et vous monsieur, vous êtes d’où ? ». Et il a dit : « je viens de la Nièvre », et elle l’a consolé en lui disant : « Que voulez-vous monsieur, il faut bien que tous les pays soient habités ».
Où va la Nièvre ?
On a une densité de population qui est l’équivalent du Sahara, c’est-à-dire du désert. L’avantage pour les étrangers, c’est qu’ils trouvent des maisons, ou pour les Parisiens, même des maisons secondaires, pas chères. Malheureusement les hameaux, les communes sont habitées pendant quelques semaines. Ce qui me donne confiance concernant l’avenir de notre département, c’est des petites villes, assez dynamiques, qui attirent des jeunes personnes, parce qu’ils n’ont pas réussi à avoir une maison, un cadre de vie agréable, parce que partout ailleurs dans la France, c’est très cher, c’est-à-dire des gens qui ont des idées, pour des jeunes entreprises, ce dynamisme-là est prometteur.
Pour bien vivre sur le territoire, que faut-il changer ?
Il faut qu’il y ait un service ferroviaire qui fonctionne bien. Et si on a un train toutes les heures, qui part sur Paris, Dijon, Clermont, peut-être même réhabiliter d’anciennes lignes qu’il y avait à l’intérieur de la Nièvre, et qui permettaient aux gens d’être mobiles. C’est un grand avantage, parce qu’on peut être mobiles.