Thierry LAURENCE-GODFRIN

Si je vous dis la Nièvre ?

On a eu quand même des gens très connus, monsieur Mitterrand, qui était Président de la République, a été député de la Nièvre. Notre maire de Nevers, qui s’appelait monsieur Pierre Bérégovoy était premier ministre de la France. Donc tout ça ce sont des références. Donc quand on est un petit peu cultivés, si on connaît un peu l’histoire de la 5^ème République, on sait où est la Nièvre. Mais aussi, il faut savoir que l’on a un patrimoine colossal, avec ce que l’on appelle le vert, surtout, le Morvan, qui est un trésor. C’est un parc régional, protégé, donc il n’y aura jamais de constructions sauvages. On y respire et on a la paix, c’est tellement bien la paix, ça n’a pas de prix.

Où va la Nièvre ?

La Nièvre, à mon avis, elle va avoir un très bon futur, le tourisme vert c’est l’avenir. Les gens, il y en a beaucoup qui vont s’entasser sur les plages, sur les bords de mer et tout ça, mais nous on a un tourisme vert, ou alors justement la ruralité, avec la gastronomie locale, avec la gentillesse des gens, et ça c’est génial. Ces choses simples, il faut y croire et la Nièvre, justement elle doit croire en ce potentiel, parce que ce trésor il est là, il est à ses pieds.

Pour bien vivre sur le territoire, que faut-il changer ?

Pour mieux vivre dans dix, quinze ans dans la Nièvre, il faut que les gens soient protégés. Et le problème que l’on a dans la Nièvre, c’est au niveau médical, parce que nous n’avons plus beaucoup de médecins. Il faut miser sur les milieux médicaux, parce que quand on se sent protégés avec sa santé, on se sent bien avec soi-même. Ca passerait, ça passerait que nos élus arrivent convaincre les jeunes médecin que le bonheur est pas forcément sur la Côte d’Azur, mais plutôt dans la Nièvre. Quand vous avez un médecin qui s’installe, les gens s’installent, des couples s’installent, les enfants arrivent, les écoles revivent, le commerce local revit, les, dans les petites villes, bah peut-être que les petits commerces rouvriraient, et ainsi de suite.

Quel conseil donneriez-vous aux élus ?

Moi si j’ai un conseil à leur donner, justement, prendre leur bâton de maréchal, et monter là-haut à Paris, ou dans les grandes métropoles, pour faire connaître la Nièvre, ou, qu’ils aillent se battre, qu’ils se battent eux, c’est pour ça qu’on les met, que l’on vote pour eux. Qu’ils soient de droite, de gauche, de tout ce que vous voulez. Et c’est à eux de nous promouvoir, c’est à eux de se battre, c’est un combat. C’est pas que la Nièvre, la Nièvre elle est le reflet du combat qu’il y a de la ruralité vis-à-vis des élites parisiennes, qui sont dans leurs bureaux, et qui ne nous comprennent pas. Alors, comme ils ne viendront pas, c’est à nous d’aller vers eux, et de leur expliquer comment ça se passe ici.